L'univers d'Edwige
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 Jiaolong le dragon (Par Carole)

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Jiaolong le dragon (Par Carole) Empty
MessageSujet: Jiaolong le dragon (Par Carole)   Jiaolong le dragon (Par Carole) EmptyLun 8 Oct - 13:59

Jiaolong le dragon (Par Carole) 63360dessinjialong1


Cette histoire se déroule dans les années 1920 dans une province de Chine appelée le Henan
Luoboté et Kélaité, étaient deux petits enfants de la campagne, ils étaient frère et sœur, s’adoraient et jouaient tout le temps ensemble.
Luoboté, le petit garàon aimait beaucoup faire enragé sa sœur Kélaité de deux ans sa cadette et qui avait neuf ans. A cette époque, les enfants pauvres qui vivaient à la campagne n’allaient pas à l’école et ils aidaient leurs parents aux travaux des champs. Aussi nos deux petits compagnons passaient la journée dans les rizières mais après le travail, quand les parents les laissaient libres de s’amuser, ils allaient jouer jusqu’à la tombée de la nuit dans les grottes nombreuses dans la région. Ces grottes ont été entièrement sculptées dans des temps très anciens et servent bien souvent de temples. L’une de ces grottes s’appelle Longmen ou porte du dragon. Luoboté aimait à se cacher dans les grottes à la nuit tombante et faire des grands houuuuuhhhhn houuuuuhhhh pour faire peur à sa petite sœur Kélaité.

Un jour, la petite fille qui cherchait son frère caché comme à son habitude, buta dans quelque chose qui ressemblait à un gros caillou ovale d’un joli blanc nacré comme elle n’en avait jamais vu. Elle s’assit à côté et se mit à l’admirer en se disant qu’elle aimerait beaucoup le ramener à la maison mais, en essayant de le soulever, elle se rendit compte qu’il était vraiment trop gros et trop lourd pour ses petits bras. Elle appela son frère
- "Luoboté… viens voir, viens voir vite. J’ai trouvé quelque chose. "
Curieux comme tous les enfants, il sortit de sa cachette pour regarder de près ce que sa sœur avait trouvé de si précieux.
Il trouva Kélaité en plein effort, essayant de soulever son gros caillou blanc nacré. Il examina avec beaucoup de sérieux la chose, tel un expert, mais surtout pour ne pas perdre la face vis- à -vis de sa petite sœur, c’était quand même lui le "grand" après tout…. Et il décréta fièrement qu’il s’agissait d’un gros savon parce que ça ressemblait à celui qu’utilisait sa maman pour laver le linge.
Tous les deux, unissant leurs efforts, essayèrent de le soulever mais le mieux qu’ils purent faire c’est le rouler jusqu’à un endroit où leur trÈsor serait à l’abri et caché des regards indiscrets. Ils reviendraient demain avec des outils pour essayer de le casser et ramener des morceaux de savon à leur maman qui serait ravie de faire des économies.
Ils rentrèrent à la maison en sautillant, contents de leur trouvaille.

Le lendemain, après les travaux des champs, ils étaient impatients d’arriver à la grotte de la porte du dragon pour commencer à entailler le gros savon. Arrivés à leur cachette, quelle ne fut pas leur surprise de découvrir que leur trésor était en train de bouger et même qu’il faisait de drôles de bruits, comme s’il y avait quelque chose dedans qui tapait. Kélaité pas rassurée du tout se mit à trembler alors que son frère, ne voulant pas passer pour un froussard auprès de sa petite sœur se risquat avec témérité à toucher du bout des doigts le gros savon. Il n’en menait pas large au fond, mais il Ètait partagÈ entre la peur et la curiositÈ. Il découvrit que la chose était un peu chaude et qu’elle était presque transparente et, il pouvait mÍme apercevoir une espèce de forme bizarre à l’intérieur.
- "Viens voir espèce de peureuse. "
Dit -il en s’adressant à sa petite sœur qui bravant son appréhension s’avança pour constater les découvertes de son frère.
Finalement ça n’était pas si terrible que ça, certes on n’avait jamais vu un savon bouger tout seul et faire du bruit mais, leur imagination aidant, ils se mirent à échafauder toutes sortes d’hypothèses allant d’une boîte à génie, en passant par un extraterrestre et même un œuf de dragon.
Après tout, la Chine c’est le pays des dragons et la grotte où ils avaient fait leur curieuse découverte s’appelait la porte du dragon alors tout était possible, il ne restait qu’à attendre.

Le jour suivant, lorsque les deux enfants arrivèrent, ils eurent la surprise de voir qu’au moins une de leurs idées à propos de leur trésor était la bonne car à côté des débris de la coquille qu’ils avaient prise pour un gros savon, il y avait en fait une chose vivante qui semblait dormir. S’approchant avec une certaine crainte, ils découvrirent un petit dragon vert émeraude qui s’éveilla à leur approche. Il avait l’air tout aussi surpris que nos deux jeunes amis car il devait s’attendre à voir sa maman, ou son papa mais à la place de ses parents il y avait deux drôles de personnages du genre humain et finalement il se dit que Kélaité devait être sa maman et Luoboté son papa puisqu’il venait de naître et que c’étaient les deux premiers êtres vivants qu’il voyait. Heureux de leur découverte, les enfants se baissèrent pour caresser le petit dragon qui décréta tout de suite que forcément, des êtres aussi gentils ne pouvaient être que ses parents. De leur côté Kélaité et Luoboté décidèrent que leur ami s’appellerait Jiaolong ce qui en chinois veut dire " dragon ".

Jiaolong venait de naître et il ne savait pas encore marcher, il fallait donc trouver une solution pour le ramener à la maison. Ils essayèrent bien de le porter mais un dragon, même bébé, c’est gros et lourd et ils durent y renoncer. Et ce qui sembla étrange à Kélaité et Luoboté c’est que les parents de Jiaolong ne soient pas là…
Où pouvaient-ils être passés ? Ils décidèrent de fouiller toute la grotte peut- être trouveraient-ils quelque chose après tout. Ils visitèrent plusieurs galeries de la et finirent par trouver deux gros dragons morts l’un tenant la patte de l’autre et chacun avec deux grosses larmes en rubis, rouge comme le coeur pour la maman et en émeraudes, vertes comme la couleur des dragons pour le papa. Sans doute avaient-ils été malades et malheureux de devoir laisser leur futur bébé, ils avaient amené l’œuf le plus près possible de l’entrée de la grotte afin que quelqu’un le trouve et prenne soin de lui. Gravé sur le sol en terre, il y avait un mot qui disait:

" prenez nos larmes de rubis et d’Èmeraudes, vendez les, avec cet argent élevez notre petit et donnez lui beaucoup d’amour. En échange, votre vie sera heureuse et vous mourrez très vieux, aussi vieux que notre fils. "

Kélaité et Luoboté prirent les pierres précieuses et après être allés faire un petit càlin à Jiaolong ils rentrèrent au village avec l’intention d’aller voir Zhisçu le vieux sage pour lui demander conseil.

Arrivés chez Zhisçu, ils lui contèrent leur découverte et montrèrent les pierres précieuses que le vieux sage promit de vendre au meilleur prix à Pékin. Les deux enfants lui demandèrent seulement de faire tailler pour Kélaité un petit pendentif en rubis, et un en émeraude pour Luoboté.
Les larmes étaient très grosses et ils voulaient garder un souvenir des parents de leur nouvel ami. Ainsi fùt fait et un mois plus tard, le vieux sage revint de la capitale avec beaucoup d’argent, de quoi faire vivre tout le village pendant de nombreuses années, et les deux pendentifs pour nos petits amis.

Pendant ce temps, tous les habitants avaient ramené Jiaolong à la maison où Kélaité et Luoboté s’occupaient bien de lui, ils lui donnaient à manger, des bouillies à base de lait et de riz et, bien que n’étant pas très sûr que ce soit la nourriture appropriée pour un dragon, Jiaolong avait pourtant l’air d’apprécier et il grandissait bien. Il était devenu la mascotte de tous et le village prospérait comme l’avaient prédit les parents du petit dragon.
Quelques mois plus tard, Jiaolong se déplaçait tout seul et lui et les deux enfants Ètaient inséparables.

Quand le dragon eut un an, le vieux sage décida qu’il fallait apprendre à Jiaolong à cracher du feu comme font tous les dragons. Kélaité et Louboté partirent donc tous les jours dans la campagne pour plus de prudence, il n’aurait pas fallu que Jiaolong aille mettre le feu ‡ une maison lors de son apprentissage.
L’entraînement durait dÈjà depuis quinze jours et rien ne se passait. Jiaolong avait beau s’appliquer à souffler, il ne se passait rien. Zhisçu prépara même une potion magique pour aider le petit dragon, mais elle n’eut aucun effet. Voilà qui laissait tout le monde perplexe à commencer par le vieux sage. Il se grattait la tête et la barbe à longueur de journées pour savoir quel remède il fallait donner à Jiaolong pour qu’il crache enfin du feu et qu’il remplisse son rôle de dragon.
Un soir, il eut une sorte de révélation et alla fouiller dans toutes ses herbes médicinales pour confectionner une autre potion qui, en tout cas, il en Ètait sûr, allait fonctionner. Le lendemain, Jiaolong avala la mixture en faisant des grimaces car, visiblement elle avait plutôt mauvais goût. Satisfait de lui, Zhisçu envoya les enfants et le dragon tester l’effet de la potion.
Kélaité et Luoboté étaient depuis déjà deux bonnes heures à encourager Jiaolong quant, enfin, il se passa quelque chose. Des bruits bizarres sortirent de la gorge de notre petit dragon et d’un seul coup un jet d’eau jaillit comme une fontaine. Jiaolong était très fier de lui, il était enfin arrivé à faire son travail de dragon et il sautillait de joie sous les yeux écarquillés de Kélaité et Luoboté qui se regardèrent stupéfaits par ce qu’ils venaient de voir. Pas la moindre petite flamme, rien que de l’eau fraîche et claire. Comment était ce possible ? Est ce qu’un dragon n’est pas censé cracher du feu ? Jiaolong serait- il malade ? Nos deux petits amis rentrèrent très vite au village, inquiets pour la santé du dragon qu’ils aimaient tant. Zhisçu l’examina minutieusement mais ne décela aucune maladie grave, sinon une inflammation des glandes au fond de la gorge mais sans conséquences fàcheuses pour sa santé. Il donna un sirop à Jiaolong et finit par en conclure que le fait d’avoir été élevé par des humains avec de la nourriture des humains, le métabolisme de Jiaolong avait été inversé. Sur cette explication très sage du vieux Zhisçu, tout le monde fut rassuré.

Dans le même temps, tout en continuant à s’entraîner à cracher de l’eau et à maîtriser ses jets, le petit dragon apprit à voler et, heureusement pour ce qui est de cette partie de sa formation, il n’y eut aucun problème. Il se mit à survoler assez rapidement le village avec Kélaité et Luoboté sur son dos qui riaient beaucoup de voir le monde de haut. Et nos trois amis inséparables grandirent dans la joie et l’harmonie.

Un matin qu’ils survolaient le village ils aperçurent une maison avec des flammes, ils arrivèrent rapidement sur les lieux de l’incendie qui commençait à peine et avec l’aide de Jiaolong et ses jets d’eau, ils purent éteindre le feu avant que la maison ne soit détruite. Tout le monde, ce jour là, vit le petit dragon comme un héros et il fut décidé par le vieux sage que, pour le bien de tous, Jiaolong, kélaité et Luoboté feraient de très honorables pompiers lorsqu’ils seraient grands.

Nos trois amis passèrent les années suivantes à jouer ensemble. Ils grandissaient heureux. Jiolong rendait de nombreux services et personne ne se moquait de lui parce qu’il crachait de l’eau au lieu de cracher du feu. Il y eut même une année de sécheresse où, sans ses talents pour arroser les cultures, les paysans auraient été ruinés par de mauvaises récoltes. Tout le monde aimait Jiaolong pour sa gentillesse et ses bienfaits. Sa réputation au fil des années avait franchi non seulement les différentes régions de la Chine mais aussi de nombreux autres pays.


Devenus adultes, Kélaité et Luoboté se marièrent, chacun d’eux épousa quelqu’un de la région et eurent des enfants que Jiaolong protégeait comme ses propres enfants. Comme l’avaient prédit les parents du Dragon, jadis dans la grotte. Tout le monde vivait heureux et à l’abri du besoin gràce à l’argent qu’avait rapporté la vente des larmes de rubis et d’émeraude. Kélaité et Luoboté ne quittaient jamais leur pendentif qui était leur porte- bonheur.
En 1947 kélaité et Luoboté ainsi avaient 27 et 29 ans. C’est à cette époque qu’éclatèrent en Chine des tensions entre les riches et les pauvres du pays, il y eut beaucoup de manifestations, de gens en colère et des incendies éclataient un peu partout dans le pays. Nos trois amis eurent beaucoup à faire pendant toute cette période et par chance, aucun d’eux ne fut blessé. Ils étaient tous les trois protégés par les parents de Jialong qui veillaient très certainement sur eux du paradis des dragons.

Toute la vie de nos amis se déroula heureuse à faire le bien autour d’eux, Non seulement dans leur pays mais aussi dans d’autres parties du monde quand sévissait la sècheresse ou de grands incendies.
Ils retournaient souvent dans la grotte où était né Jaiolong ils se recueillaient sur les ossements desséchés des parents. Et puis, un jour qui ressemblait aux autres jours, ils trouvèrent un gros œuf blanc nacré. On ne sait pas comment il était arrivé là et on ne le saura sans doute jamais, mais cet œuf fit le bonheur de Jiaolong qui n’ayant pas trouvé de dragonne était toujours célibataire et donc sans enfant. Le jour ou l’œuf éclot et ou il en sortit une petite dragonne les yeux de Jiaolong, Kélaité et Luoboté s’emplirent de larmes et leurs cœurs de joie. Ainsi notre vaillant dragon ne serait jamais seul même lorsque ses amis humains ne seraient plus de ce monde et que lui, Jiaolong serait toujours en vie parce que les dragons vivent bien plus vieux que les hommes, il aurait une compagne à ses côtés. Tous les trois élevèrent la petite dragonne et l’appelèrent Huànlé qui veut dire Joie en chinois.

Puis un jour, Huànlé devenue grande à son tour, tomba amoureuse du grand et courageux Jiaolong. Ils décidèrent donc de se marier et ce fut une grande fÍte pour tout le village. Et, alors que Kélaité et Luoboté commençaient à se faire vieux, qu’ils Ètaient devenus grands-parents, Jiaolong eut un petit bébé dragon avec sa jeune et belle épouse Huànlé. Ainsi, l’histoire était bien accomplie et le destin de nos amis aussi. Xingfù, qui signifie bonheur en chinois, le fils ainé de Jiaolong et qui avait hérité de la même anomalie que lui en ne crachant que de l’eau fraîche et claire serait à son tour pompier.

Aujourd’hui, Kélaité, Luoboté et Jiaolong sont vieux, très vieux, mais ils sont encore en vie et ils continuent à survoler le monde ensemble alors…… Si un jour, vous regardez le ciel et que vous voyez un gros dragon vert émeraude chevauché par deux vieux humains et bien vous saurez que vous venez de voir les héros de cette histoire. Ils sont et seront à jamais inséparables.



/!\\ merci à Carole qui a écrit cette histoire, et à son mari Jean pour les dessins qu'il a créer pour illustrer les histoires , rèspècter leur travail merci /!\\
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Jiaolong le dragon (Par Carole)
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